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Avez-vous du mal a coucher votre enfant?
Si oui, vous pourriez utiliser l’aide d’un ergothérapeute. Les problèmes à l’heure du coucher, ainsi que les promenades nocturnes sont très fréquents chez les jeunes enfants. Environ 20 à 30 % des bébés, des tout-petits et des enfants d’âge préscolaire ont du mal à obtenir la quantité de sommeil dont ils ont besoin pour leur développement. Il existe une abondance de recherches faisant le lien entre la perturbation ou le manque de sommeil avec des effets négatifs sur le développement cognitif de l’enfant. Par exemple, si un enfant a du mal à dormir, il peut démontrer des comportements indésirables tels que l’irritabilité chronique, la mauvaise humeur, des difficultés d’attention et de concentration, des difficultés d’apprentissage et de rétention de mémoire, ainsi qu’une fonction immunitaire plus faible. Les raisons pour lesquelles les jeunes enfants rencontrent des difficultés de sommeil et des résistances à se coucher sont influencées par une multitude de facteurs biologiques, environnementaux et sociaux tels que la chambre de l’enfant, les arrangements de sommeil et le style parental. L’apnée du sommeil, l’insomnie, l’énurésie ou un trouble du rythme circadien du sommeil sont également d’autres raisons de difficultés de sommeil. Il est recommandé de consulter votre médecin de famille afin d’exclure toute condition médicale qui pourrait troubler le sommeil de votre enfant. Cependant, si aucune anomalie médicale ne cause pas d’obstruction respiratoire, de douleurs ou de dysfonction viscérale, un ergothérapeute peut vous aider à découvrir des stratégies et des moyens pour que votre enfant s’endorme et reste endormi.
LES HABITUDES TYPIQUES DE SOMMEIL TYPIQUE, LES RYTHMES CIRCADIENS ET LES CYCLES VEILLE/SOMMEIL CHEZ LES ENFANTS :
LES NOUVEAU-NES (0 A 3 MOIS) :
Les nouveau-nés dorment à peu près toute la journée et leur cycle veille/sommeil a beaucoup à voir avec leur besoin de se nourrir et de changer leur couche. Les nouveau-nés dorment en moyenne dix et demie à dix-huit heures par jour à un horaire irrégulier. Il n’est pas atypique que les nouveau-nés soient éveillés seulement une à trois heures à la fois. Ils font généralement plusieurs siestes par jour de quelques minutes à plusieurs heures. Pendant le sommeil, il est normal que l’enfant paraisse sans repos (tics au niveau des bras et des jambes, sourires et mouvements de succion).
LES NOURRISSONS (4 A 11 MOIS) :
À partir de six mois, de nombreux bébés dorment toute la nuit et certains peuvent ou non avoir besoin d’une période d’alimentation. À neuf mois, 70 à 80 % des nourrissons dorment toute la nuit sans se réveiller. Normalement, les bébés ont besoin de neuf à douze heures de sommeil par nuit et font une à quatre siestes de 30 minutes ou plus pendant la journée. À mesure qu’ils vieillissent, ils ont moins besoin de siestes.
LES TOUT-PETITS (1 A 2 ANS) :
Les tout-petits ont besoin d’environ onze à quatorze heures de sommeil par 24 heures. Vers l’âge de 18 mois, ils ne font plus qu’une sieste d’une à trois heures par jour. Les parents devraient éviter les siestes à proximité de l’heure du coucher, car ils peuvent interrompre la capacité de l’enfant à s’endormir ou à rester endormi.
ENFANTS D’AGE PRESCOLAIRE (3 A 5 ANS) :
Les enfants d’âge préscolaire ont habituellement besoin d’environ onze à treize heures de sommeil chaque nuit et la plupart n’ont plus besoin de sieste après l’âge de cinq ans.
LES ENFANTS D’AGE SCOLAIRE (6 A 13 ANS) :
Les enfants âgés de six à treize ans ont besoin de neuf à onze heures de sommeil et n’ont plus besoin de sieste lors de la journée.
Si votre enfant ne reçoit pas la quantité et la qualité de sommeil dont il a besoin pour son âge, il peut être atteint d’une forme d’insomnie infantile. L’insomnie est un trouble du sommeil qui se caractérise par la difficulté à s’endormir ou à rester endormi. L’insomnie de l’enfance est nommée insomnie comportementale de l’enfance et qui peut être classée en deux sous-types : le type de limite et le réveil nocturne.
Si votre enfant présente des problèmes de comportement, s’il proteste, pleure, se cramponne, refuse d’aller au lit, sort du lit, recherche votre attention (fait de multiples demandes de nourriture, de boisson et d’histoires), votre enfant peut présenter de l’insomnie comportementale de l’enfance qui peut être caractérisée par le type limite. Cela peut se produire lorsque les parents démontrent des difficultés à appliquer les limites appropriées pour l’enfant avant de se coucher.
Si votre enfant a de la difficulté à rester endormi, s’il se lève la nuit ou se réveille en pleurant, c’est qu’il présente de l’insomnie de l’enfance de type réveil nocturne. Ce type d’insomnie se caractérise par un enfant qui a du mal à se rendormir. Il dépend d’associations d’endormissement externes comme se faire bercer, se faire alimenter et la présence des parents pour s’endormir. Une fois réveillé, l’enfant est incapable de s’autoréguler et de s’endormir, et a ensuite besoin d’une aide parentale pour revenir au sommeil. Ce type d’insomnie est généralement problématique lorsque l’enfant pleure pendant une longue période, proteste et sort de son lit fréquemment et pendant une période de temps prolongée.
QUE POUVEZ-VOUS FAIRE POUR AIDER VOTRE ENFANT A DORMIR ?
Il existe de nombreuses stratégies et de nombreux traitements pour aider votre enfant à obtenir le sommeil dont il a besoin. Cinq traitements ou méthodes éprouvées existent afin de promouvoir l’endormissement de votre enfant : la méthode d’extinction, aussi nommée la méthode de « laisser pleurer », la méthode d’extinction graduée, les routines positives du coucher, les réveils planifiés, l’éducation des parents et la prévention. Un ergothérapeute peut aider la famille à découvrir quel serait le meilleur traitement selon les besoins et les aptitudes des parents. Il peut également évaluer s‘il y a d’autres facteurs pouvant contribuer au trouble du sommeil, comme des problèmes sensoriels ou des retards de développement, et si l’environnement rend le sommeil plus difficile. Souvent, la famille n’a besoin que d’un à trois traitements ou séances afin de mettre en œuvre les stratégies et les solutions.
A. Extinction :
Les parents mettent l’enfant au lit à une heure fixe, puis ignorent l’enfant jusqu’au lendemain matin (l’enfant est toujours surveillé, mais les parents ignorent tous les comportements liés au fait qu’il soit dans sa chambre et au refus comme les pleurs, la colère, et l’appel des parents).
B. Extinction graduelle :
Les parents sont généralement chargés d’ignorer les pleurs et les crises de colère pour une période de temps spécifique, puis vont voir l’enfant dans sa chambre. La durée des intervalles entre chaque visite, ainsi que la durée des visites diminuent progressivement. Les visites dans la chambre de l’enfant varient selon l’âge et les parents, ainsi que la tolérance de l’enfant.
C. Routines positives :
Une routine positive implique que les parents développent une routine de coucher caractérisée par des activités calmantes que l’enfant aime. Cette approche est souvent combinée avec l’extinction ou l’extinction graduée où l’enfant doit être dans son lit à une certaine heure et
réveillé à une certaine heure le matin. Les siestes diurnes ne sont pas encouragées, mais elles seront appropriées en fonction de l’âge de l’enfant).
D. REVEILS PROGRAMMES :
Les parents réveillent et consolent leur enfant environ 15 à 30 minutes avant le réveil spontané typique. Pour l’utilisation de cette stratégie, les parents doivent établir l’heure et le nombre d’éveils spontanés de leur enfant pendant la nuit. Une fois la base de données prise, les parents peuvent faire des réveils hâtifs. Ensuite, les parents sont invités à étaler ou augmenter progressivement le temps entre les éveils de leur enfant.
E. PROGRAMME D’EDUCATION DES PARENTS :
Cela inclut de l’information préventive, comme la façon d’établir des routines positives du coucher, différentes méthodes d’endormissement, l’établissement de règles et l’enseignement de techniques de renforcement positif. Par exemple, il est préférable de coucher votre enfant quand il est somnolent et non pas éveillé, pour l’aider à élaborer des stratégies auto apaisantes et d’autorégulation. L’ergothérapeute peut également fournir des informations sur les habitudes typiques de sommeil chez les enfants, afin de mieux informer les parents de ce qui est normal ou atypique, et de déterminer à quel moment demander de l’aide auprès d’un professionnel.
CONSEILS POUR BIEN DORMIR :
- Respecter les habitudes de sommeil de bébé et identifier les signes de somnolence (frottement des yeux, bâillements …).
- Mettre l’enfant dans le berceau ou le lit en état de somnolence et non quand il dort déjà.
- Les nouveau-nés peuvent être encouragés à dormir moins pendant la journée en les exposant à la lumière et au bruit, et en jouant plus avec eux dans la journée. À l’approche du soir, l’environnement peut être plus silencieux et moins stimulant.
- Développer des horaires réguliers de coucher.
- Créer une routine du coucher cohérente et agréable.
- Développer des stratégies afin de créer un environnement sain pour votre bébé.
- Encouragez bébé à s’endormir de façon indépendante et à s’autoréguler.
- Maintenir un horaire de sommeil quotidien et une routine du coucher cohérente.
- Fixer des limites qui sont conformes, communiquées et appliquées. Encourager l’utilisation d’un objet de sécurité comme une couverture ou un animal en peluche. L’enfant doit dormir dans le même environnement de sommeil chaque nuit, dans une chambre qui est fraîche, calme et sombre, sans téléviseur ou autre appareil électronique.
Rérérences: